
Retour sur la formation Solform & BioTrax du 04/11/2024
Medibloux vous propose régulièrement des séances d’information sur les produits ou de formation dispensée par un organisme agréé formateur. Il y a quelques temps, nous vous proposions la communication dans les Soins palliatifs. Ce 4 novembre, cette soirée était spéciale car elle réunissait deux événements en un.
Nous avons eu le plaisir de recevoir Biotrax, qui nous a expliqué en détail le fonctionnement de leur solution pour les prélèvements et de leurs boîtes connectées. Une de ces boîtes est d’ailleurs installée sur notre devanture. Pour les adhérents Biotrax, nous avons également tout le nécessaire pour compléter votre boîte à prélèvements.
Nous publierons prochainement un autre article de blog plus détaillé sur Biotrax.

Ensuite, Solfom représentée par Loïc nous a proposé la formation qui, nous le rappelons, peut compter pour votre portfolio formation.
A noter aussi : Loïc est un infirmier spécialisé en soins palliatifs et éthique des soins de santé.
Revoyons donc certains points.
Comprendre et gérer les symptômes
En tant qu’infirmières, nous faisons face à des situations difficiles. Notre rôle est d’aider les patients et leurs familles. Soigner, soulager et accompagner jusqu’au dernier souffle sont des missions essentielles.
Ce travail va bien au-delà d’une simple routine. Il exige une attention constante aux besoins physiques, émotionnels et spirituels des patients. Avec le temps, nous acquérons des compétences précieuses pour gérer des situations délicates. Chaque moment doit être vécu avec dignité et compassion.
Les symptômes rencontrés en soins palliatifs sont souvent complexes. La douleur peut être physique, psychique, sociale ou spirituelle.
Sa gestion est cruciale, mais difficile à maintenir sur la durée. Trouver des solutions adaptées est essentiel. Cela passe par l’ajustement des traitements ou l’utilisation de dispositifs, comme les pompes à morphine. Ces outils sont particulièrement précieux et rares à trouver les week-ends ou jours fériés.
Accompagner nos patients dans cette dernière étape est une responsabilité exigeante mais profondément humaine.

Anticipation et Collaboration en Soins Palliatifs : Optimiser l’accompagnement des patients et de leurs familles
Le mot d’ordre en soins palliatifs est l’anticipation.
Bien que des équipes de seconde ligne soient disponibles dans de nombreuses régions, il est important de se rappeler que la référence quotidienne, c’est vous, votre équipe et le médecin traitant.
Loïc a suggéré une idée intéressante : disposer d’une pompe à morphine au sein de chaque équipe. Medibloux étudie cette possibilité pour vous offrir une solution adaptée. (À suivre donc …)
Pensez également à gérer vos stocks d’équipements essentiels, comme :
- Seringues à embout à visser ou lisse
- Accessoires comme les allonges à pompes
(Oserait-on vous rappeler que tout cela est disponible chez Médibloux, en magasin ou en ligne ? 😊)
Pour garantir une prise en charge optimale, suivez un protocole clair. Travaillez en collaboration étroite avec le médecin traitant. Une relation de confiance et des demandes précises (type de douleur, grade, échelles utilisées) améliorent la gestion des symptômes.
Restez ouvert aux besoins changeants des patients. Si nécessaire, envisagez la mise en place d’une équipe de seconde ligne.
Besoin d’aide pour coordonner une telle équipe ? Consultez ce lien :
équipes de soutien de seconde ligne.
Vous y trouverez les contacts nécessaires pour optimiser le soutien aux patients en soins palliatifs.
Comprendre les différentes composantes de la douleur
La gestion de la douleur en soins palliatifs ne se limite pas à la douleur physique.
Il est crucial de reconnaître que la douleur peut aussi être psychique, sociale ou spirituelle. Ces dimensions sont autant d’éléments du « package » douloureux que doivent affronter les patients et leurs familles.
Pour offrir un accompagnement complet et adapté, il est essentiel de tenir compte de ces différentes composantes.
Les quatre aspects principaux à évaluer sont :
- Comportemental
- Cognitif
- Émotionnel
- Sensoriel

Les différentes composantes de la douleur
1. La composante sensorielle
Elle concerne les sensations physiques ressenties par le patient. Par exemple :
« Les sensations que je ressens dans ma chair lors de la douleur. »
2. La composante comportementale
Elle reflète ce que le patient fait en fonction de sa douleur. En d’autres termes :
« Je fais selon ce que me dicte ma douleur. »
3. La composante cognitive
Elle se rapporte à la manière dont le patient explique les causes et conséquences de sa douleur. On pourrait dire :
« Comment j’explique les causes et les conséquences de ma douleur ? »
4. La composante émotionnelle
Elle touche à ce que le patient ressent profondément en présence de la douleur, comme :
« Ce que je ressens au fond de moi quand la douleur arrive. »
Ainsi, en considérant ces quatre dimensions, vous pouvez mieux comprendre l’expérience globale de la douleur. Cela permet de proposer un accompagnement plus adapté et d’améliorer la prise en charge. Ne jamais oublier que chaque patient vit sa douleur de manière unique.

Types spécifiques de douleur physique et leurs caractéristiques
La douleur physique en soins palliatifs peut être aiguë ou chronique. Il est essentiel de faire une distinction claire entre ces deux types pour une gestion efficace. En cas de douleur chronique, plusieurs types spécifiques se distinguent : les douleurs nociceptives, les douleurs neuropathiques et les douleurs psychogènes.
Les douleurs nociceptives résultent de lésions des tissus périphériques, comme les muscles ou les glandes, provoquant un excès d’influx douloureux dans le système nerveux. Par exemple, une douleur aiguë peut survenir lorsqu’on marche sur un clou.
Les douleurs neuropathiques sont liées à des lésions du système nerveux périphérique (comme la neuropathie diabétique) ou central (comme un traumatisme de la moelle épinière). Elles se manifestent par des sensations telles que brûlures ou picotements.
Les douleurs psychogènes échappent aux deux premières catégories et pour lesquelles aucune cause médicale évidente n’a pu être identifiée après des investigations approfondies.
Évaluer la douleur et transmettre les informations au médecin
Afin d’évaluer régulièrement la douleur et de transmettre correctement les informations au médecin, il existe différents types d’échelles de douleur conçues pour s’adapter aux besoins spécifiques des patients.
Pour évaluer les douleurs neuropathiques, l’échelle DN4 est appropriée. Elle se base sur des critères cliniques et des questionnaires pour identifier les douleurs neuropathiques. Vous pouvez la télécharger ici : DN4 Echelle de douleur neuropathique.
L’échelle numérique est basique, utilisant une échelle de 1 à 10 pour évaluer la douleur ressentie.
Pour les patients non communicants, l’échelle Algo+ peut être utilisée, permettant de signaler leur niveau de douleur par des gestes ou des expressions faciales.
Pour les patients présentant des troubles mentaux, l’échelle Ged DI est recommandée. Elle est spécialement conçue pour évaluer la douleur chez les personnes ayant une déficience intellectuelle. Vous pouvez la télécharger ici : Grille d’évaluation de la douleur Déficience Intellectuelle (GED DI).
Le Doloplus est une autre échelle largement utilisée, permettant une évaluation complète de la douleur. Vous pouvez la télécharger ici : Doloplus.
Réguler et ajuster le traitement de la douleur
La règle d’or en soins palliatifs est de réévaluer régulièrement le niveau de douleur du patient et d’adapter le protocole avec l’aval du médecin.
- La titration de la douleur permet d’ajuster le traitement pour obtenir le soulagement optimal.
- Une classification par palier selon l’OMS aide à déterminer le type de traitement le plus approprié :
- Pour les douleurs légères à moyennes (score de 1 à 3), les antalgiques périphériques comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont utilisés, en évitant cependant les AINS en raison de leur toxicité.
- Pour les douleurs moyennes à intenses (score de 4 à 6), les antalgiques centraux faibles tels que le Tradonal sont recommandés.
- Pour les douleurs très intenses, voire rebelles (score supérieur à 6), les antalgiques centraux forts comme la morphine ou l’oxynorme sont nécessaires.
Dans la pratique, il est crucial de faire attention à l’utilisation des patchs et à l’effet progressif des traitements, en veillant aux variations de niveau de somnolence du patient ou à l’apparition d’effets paradoxaux tels que l’agitation. Comment le patient supporte-t-il le traitement ? Cela reste une question clé à chaque étape du protocole de soins.
Où commence le soin chez un patient en soins palliatifs ?
Pour répondre à la question de savoir où commence le soin chez un patient en soins palliatifs, il est essentiel de déterminer quel symptôme pose le plus de problème. Aujourd’hui, on parle couramment de « soins de confort » pour désigner les soins palliatifs, mettant l’accent sur le bien-être et le confort du patient.
Pour les soins d’hygiène de base, il est important de répondre à la demande du patient. La priorité est souvent le soin de la bouche, qui peut inclure l’utilisation de bâtonnets de bouche en mousse trempés dans des solutions choisies par le patient, plutôt que des bâtonnets citronnés qui peuvent être désagréables pour les patients ayant des microlésions dans la bouche. (Ces bâtonnets en mousse sont bien entendu disponibles à la vente chez Médibloux 😊).
Pour la gestion de la douleur, il est primordial d’installer le patient confortablement en utilisant des coussins boudins, des dispositifs anti-escarres ( voir liens ) pour limiter la pression sur les points de contact. Les draps de glisse facilitent la mobilité et les transferts.
Concernant les nausées ou les vomissements, offrez des aliments et des boissons agréables choisis par le patient.

Réduire l’inconfort lors des soins palliatifs
Saviez-vous qu’il existe une multitude de solutions pour réduire l’inconfort lors des soins d’hygiène, comme les bonnets à shampoing, efficaces et faciles à utiliser pour les patients souhaitant garder leurs cheveux propres ? (on le redit ? Ces bonnets sont disponibles en suivant ce lien 😊)
Les équipements tels que les lits médicalisés et les tables de lit sont également indispensables pour offrir un confort maximal aux patients.
Lorsqu’il s’agit de dyspnée, la gestion de la respiration est cruciale. Lorsqu’un patient est gêné par des sécrétions, nous utilisons fréquemment des injections de scopolamine pour réduire les sécrétions bronchiques et diminuer l’effort respiratoire. Cependant, cette technique doit être utilisée avec prudence car la scopolamine assèche les sécrétions et peut diminuer le confort général du patient.
Faut-il mettre un patient sous oxygène ? Comme le fait remarquer Loïc, un simple ventilateur peut déjà soulager le patient, en attendant d’instaurer un protocole particulier pour répondre à ses besoins spécifiques.
Ce qui est vrai aujourd’hui peut être faux demain ! il est donc essentiel de ne jamais cesser de remettre en question les choses que nous faisons par habitude ou par simple croyance. Gardons un esprit critique et un regard attentif à la situation individuelle du patient.
Aspect spirituel
Parler de la mort : une étape essentielle mais délicate
Aborder le sujet de la mort est souvent difficile. Pourtant, il est essentiel de préparer les familles à ce qui les attend et de les aider à anticiper.
Encouragez-les à exprimer librement leurs sentiments, croyances religieuses et convictions. Évitez d’imposer vos propres opinions pour créer un espace de dialogue sincère, où chacun se sent respecté.
Depuis 2002, nos lois sur les soins palliatifs garantissent le droit des patients à être informés, y compris sur l’euthanasie, si tel est leur souhait.
Il est également important d’orienter les familles vers des ressources adaptées pour mieux comprendre leurs droits et les différentes options possibles.
Pour plus d’informations, consultez les lois sur les soins palliatifs.

Remettre en question nos pratiques
La communication efficace et la collaboration entre soignants sont essentielles pour répondre aux besoins spirituels, émotionnels et physiques du patient en soins palliatifs.
Une bonne anamnèse du patient, une équipe ouverte au dialogue et une relation de confiance entre chaque intervenant sont des atouts pour offrir des soins de qualité.

Medibloux s’engage à vous proposer des soirées régulièrement.
Medibloux s’engage à proposer régulièrement des soirées autour du soin. Comme vous pouvez le voir, cette soirée était particulièrement riche. Nous n’avons peut-être pas pu tout retranscrire, mais elle est restée conviviale.
Les participants ont profité d’un apéritif dînatoire pour échanger plus librement après la formation.
En 2024, nous avons proposé des séances :
En 2025, nous vous proposerons:
- début février, une séance d’information avec la firme Phyto Simples et leur gamme de produits à l’argent colloïdal.
- 1 ou 2 autres formations avec Solform
- une nouvelle marque de changes
- une nouvelle gamme chez Hartmann.
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